Le cyclone tropical Chido, a marqué les esprits par son intensité exceptionnelle et l’ampleur des destructions. Il a mis en lumière les faiblesses profondes et persistantes des structures institutionnelles, politiques, économiques et sociales du territoire, désormais impossibles à ignorer. Dans ce contexte, l’École urbaine de Sciences Po a jugé essentiel de contribuer, de manière indirecte, aux efforts de reconstruction en consacrant un projet collectif à l’habitat précaire et informel en zone à risque à Mayotte. Mayotte, bien qu’administrativement intégrée à la France et profondément dépendante de la métropole, n’en reste pas moins très excentrée et se distingue des autres départements français par sa culture, son droit coutumier persistant, son faible niveau de vie ou encore sa forte exposition aux risques naturels. Or, Mayotte n’est pas qu’une « exception française » : elle illustre des dynamiques mondiales, marquées par une urbanisation rapide, largement informelle, et par la multiplication et l’intensification des aléas naturels majeurs — cyclones, séismes, tsunamis, submersions. L’École Urbaine de Sciences Po invite à adopter une approche comparative avec d’autres territoires et à replacer Mayotte dans un contexte global. Le choix des partenaires, issus de domaines professionnels très variés, pousse à étudier ces enjeux depuis une approche pluridisciplinaire, associant gouvernance, droit, géographie, sociologie et architecture.